• Compte rendu du mois de mai 2019

            Réunion du vendredi 24 mai 2019 

     

    Personnes excusées :  Odile, Yvette, Solange, Mireille, Pascale, Françoise,

            Infos news: Marathon des mots:25-30 juin 2019 (voir programme sur internet)

     La voyageuse de nuit"

    Françoise Chandernagor

    Née le 19 juin 1945 est une femme de lettres française. Membre de l'Académie Goncourt, elle a écrit une quinzaine d'ouvrages après avoir travaillé dans la haute administration française. En 1981, la parution « De L'allée du roi » consacrait une toute nouvelle romancière de trente ans.

    Parution en 2007 

    « Que savons-nous de nos « proches » ? Lorsque Olga, malade, coupe brusquement toute communication avec son entourage, ne parle plus, ne regarde plus, ce sont ses filles qui ouvrent les yeux – sur ce qui les sépare. Dans cette famille en apparence si unie, chacune des quatre sœurs a, en effet, sa propre vision de la mort et sa propre vision de la mère. Les voilà renvoyées à leur enfance et confrontées à cette vérité : dans une famille, personne n'a eu la même mère.
    Parce que Olga, silencieuse, les yeux fermés, est en train de s'effacer, chaque fille découvre sur « le clan », un clan étrangement matriarcal, ce qu'elle ne savait pas ou n'avait pas voulu savoir – petits secrets qui recomposent peu à peu un puzzle géant dont aucune, jusque-là, n'avait détenu toutes les pièces
    . La romancière soulève mille questions dans ce livre : la solitude devant la mort, le monde hospitalier face à l'euthanasie, l'escamotage du deuil devenu inconvenant dans une société qui se grise de vitesse, d'ignorance, d’amnésie ». Sens critiques

    Nos ressentis après la lecture : 

     

    Débat très dense, les deux romans lus pour ce mois évoquent les conflits familiaux.

     

    Livre dur mais qui fait aussi sa force. La fin de vie d’un parent révèle le positionnement de la fratrie.

    Plusieurs ressentis : Triste, déprimant, intéressant, analyse fine de la fin de vie.

    Certaines personnes n’ont pas apprécié le livre, trop noir, impossible au niveau émotionnel en faisant écho à des situations personnelles, qui entraîne un malaise à la lecture.

    Les quatre filles associées dans l'accompagnement de leur mère Olga qui se meurt d'un cancer.

    Olga, mère, femme avec un caractère fort, est dans le déni de sa maladie, irritante dans son silence ressenti, perverse pour certains. Les quatre filles sont nées dans une période de 7 ans.

    Les quatre filles se succèdent auprès de leur mère Olga. L’auteur raconte le point de vue donné par chacune d'entre-elles.

     

     Aucune des quatre filles n'a la même vision de leur mère. Elles ont parfaitement ignoré les véritables sentiments de leur père. C’est une anti présence. La mère n’a jamais parlé en mal de ce père absent auprès de ses filles.

    Chaque fille retricote le passé familial, revoit l'histoire peu banale de leur grand-père, soldat russe tombé en amour pour la fille d'un cafetier creusois, l'amour incertain de leur mère au sortir de l'adolescence pour un marin breton que l'absence d'horizon de l'intérieur des terres rend morose. Cet abandon dans leurs récits croisés murmure une lourde interrogation : pourquoi Olga a-t-elle choisi le silence et l'obscurité pour vivre ses derniers jours.

    La fin de vie d’un parent, le naufrage de la fratrie, une personne en fin de vie unit sa famille, mais à sa disparition la famille peut éclater.

    Pourquoi les gens réalisent trop tard l'importance des autres, des siens et des choses ?

    Le débat nous a fait évoquer la problématique si difficile humainement de Vincent Lambert.

    Pourquoi ne pas réfléchir à tout ceci, tant qu'on a le temps !

     

    Autre ouvrage de Françoise Chandernagor évoqué :

    *Le Frère de Jude, la vie de Jésus

    Profession du père 

    Sorj Chalandon 


    Né le 16/05/1952 à Tunis est un journaliste et écrivain français.
    Il a été journaliste au quotidien "Libération" de 1974 à février 2007. Membre de la presse judiciaire, grand reporter, puis rédacteur en chef adjoint de ce quotidien, il est l'auteur de reportages sur l'Irlande du Nord et le procès de Klaus Barbie qui lui ont valu le prix Albert-Londres en 1988.
    Depuis 2009, Sorj Chalandon est journaliste au "Canard enchaîné", ainsi que critique cinéma.

    Parution en 2015
    « Biographie romancée, portrait touchant d'une famille qui vit recluse, terrifiée par un père manipulateur, mythomane, violent.

    Comment se construire dans une « prison » ou la liberté de parole, de choisir, de penser est à ce point confisquée ? Chalandon raconte le quotidien du jeune Emile, le narrateur, asthmatique et passionné de dessin — on le surnomme Picasso, obéissant et contraint aux folies paternelles. La mère, qui est dactylo, est la seule à avoir un métier, à respirer l’air du dehors, à avoir des collègues. Elle est incapable, cependant, de protéger ses enfants. 

    Puis devenu adulte, la tentative de compréhension. Comme c'est le cas pour de nombreux enfants victimes de sévices, Sorj Chalandon a attendu la mort de son père pour livrer ses souvenirs. Sans doute parce qu'il craignait encore et toujours de lui déplaire. Son père André Choulans meurt en hôpital psychiatrique après y avoir été interné d’office. Il est fou. Depuis toujours, il jongle avec la folie. Il n’est donc pas sans identité mais malade. Il s’invente des métiers, des mondes, des bravoures, des faits d’arme qui n’existent pas et son fils est son seul spectateur. 

    Emile deviendra grand, restaurateur de tableaux, marié et père, avec toujours, en lui, cette plaie d'enfance au cœur, qui ne se refermera pas lors de la cérémonie des adieux, à la mort de son père ».  La causerie littéraire, Télérama, L’internaute 

                                             

     

    Nos ressentis après la lecture : 

     

    Livre très apprécié

    "Profession du père" roman secret, autobiographique

    Sorj Chalandon a écrit après le décès de son père.

     Ici, il s'agit de raconter une guerre sournoise contre la peur du père et la quête d'une paix intime face au chagrin et à l'amertume d'une relation manquée des années 60 jusqu'à aujourd'hui. L’histoire commence quand Émile a 12 ans.

     

    L’enfance d’Émile est abîmée par la folie de ce père paranoïaque : violence, coups, folie, punitions, enfermement dans l’armoire devenue « maison de correction », mensonges. À cela s’ajoute la santé fragile de l’enfant torturé par « un asthme d’effroi ».

    La mère d’Emile est dans le déni, femme maltraitée, emprise de son mari.  La mère, dactylo, est la seule à sortir de la maison. 

    Le docteur est aveuglé. Il est là ponctuellement. Le père manipule son entourage. Le médecin se porte garant du père. Manipulation à grande échelle. Le père est violent. Le père les formate de façon inconsciente. Pas toujours d’arguments, d’explications rationnelles aux états pathologiques.

    Émile est à la fois fasciné et fier. Son père lui confie des missions dangereuses (il faut sauver l'Algérie, et pour ça le père a un plan : tuer le général de Gaulle). Parce que la famille vit en vase clos : jamais d'invités, pas de relations sociales (ni famille ni amis), maison interdite aux petits copains, aucun moyen de comparer avec ce qui se passe ailleurs. 

    On demande à Emile de partir, ce qui lui permet de se construire

    La résilience, le deuil de son père et son pardon à son père, Emile s’en est sorti et il devient restaurateur de tableaux et fonde une famille

     

    La résilience est un phénomène psychologique qui consiste, pour un individu affecté par un traumatisme, à prendre acte de l'événement traumatique pour ne plus, ou ne pas, avoir à vivre dans la dépression et se reconstruire d'une façon socialement acceptable. 

    *Info

    Médiathèque Cornebarrieu nouveau livre

    Aurélien Zoli Vivant !

                   Prochaine réunion le vendredi 28 juin 2019

      En Juin c’est le mois d’anniversaire pour …nobody Christian peut-être??…..  Les livres prochains      

                                           

    En juin 2019

    *Syngué sabour, Pierre de patience

    Atiq Rahimi

    Parution le 25 août 2008 et ayant obtenu le prix Goncourt la même année.

    Syngué sabour Afghane qui raconte son histoire de sa vie …« La pierre noire t'écoute, éponge tous tes mots, tes secrets, jusqu'à ce qu'un beau jour elle éclate. […] Et ce jour-là, tu es délivré de toutes tes souffrances, de toutes tes peines.

     

     *Le jugement de Léa

    Laurence Tardieu

    Parution le 14 juin 2007

     

    En attendant, donc, la jeune femme parle à son gardien qui arrive à briser sa carapace et à 'délivrer' celle-ci….. 

    En septembre 2019

    *Ma part de gaulois

     Magyd Cherifi   Parolier-chanteur de Zebda 

    Parution : le 17 août 2016  

    Printemps 1981, dans une cité d’un « quartier” de Toulouse, un adolescent qui effectue une escalade, une montagne nommée “baccalauréat”….. 

           

      *Les cavaliers aux yeux verts La porte de Kercabanac

     Loup Durand 

    Parution : 03-05-1991 

    Rentrant de la guerre Crimée en 1856, Elie Rouch trouve son village ariégeois vide de ses habitants partis, peu avant, chercher de meilleures conditions de vie au Brésil. S'ensuit une chevauchée pour les rattraper et les faire revenir au pays…. 

     

     

    Nicole merci pour tes petites douceurs ! 


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